Adiós a Nihil Obstat | Hola a The Catalán Analyst





Después de 13 años de escribir en este blog prácticamente sin interrupción, hoy lo doy por clausurado. Esto no quiere decir que me haya jubilado de la red, sino que he pasado el relevo a otro blog que sigue la misma línea de Nihil Obstat. Se trata del blog The Catalán Analyst y de la cuenta de Twitter del mismo nombre: @CatalanAnalyst . Os los recomiendo.



Muchas gracias a todos por haberme seguido con tanta fidelidad durante todos estos años.


jueves, 14 de abril de 2011

Desmontando a las Casandras

Bernard-Henri Lévy desmonta una por una las objeciones de las Casandras de siempre a la intervención en Libia.

Le Conseil national de transition. Que sait-on, après tout, de ce Conseil aux contours "nébuleux" ? Et la France, en le reconnaissant, n'est-elle pas allée trop vite en besogne ? Là encore, on se moque du monde. Et il y a, dans cette manière de dépeindre je ne sais quel pouvoir occulte, une Angkar comme au Cambodge, la boîte noire d'une Libye moins libre qu'elle ne le dit, il y a dans cette manière de semer le doute et d'insinuer, en réalité, le pire, quelque chose de profondément pervers. Car les membres de ce Conseil sont connus. Leurs biographies sont transparentes. Ce sont tantôt des ralliés dont la tête a été mise à prix par Tripoli et dont chacun connaît l'itinéraire, tantôt des hommes neufs mais qui parlent à qui veut et à visage découvert. Mais il est vrai qu'il faut, pour lever le prétendu mystère, prendre la peine d'aller jusqu'à Benghazi...

Et puis Al-Qaeda... Ah ! Al-Qaeda... Sous prétexte que, parmi les djihadistes étrangers partis, jadis, se battre en Irak, une petite majorité était libyenne, on en déduit qu'il y aurait, au sein de la Libye libre d'aujourd'hui, une majorité de djihadistes. Le sophisme, là, n'est pas seulement pervers, il est abject. Et c'est l'abjection même, par parenthèse, qui, voilà quinze ans, à Sarajevo, inférait de la présence d'une poignée d'Iraniens au sein du 7e corps de l'armée bosniaque, à la probable naissance, au coeur de l'Europe, d'un Etat fondamentaliste - et à la nécessité, donc, de laisser mourir la Bosnie tout entière. La vérité, en la circonstance, est simple. Qu'il y ait quelques djihadistes infiltrés à Derna ou Benghazi, c'est possible. Que ce type d'agents dormants profitent du désordre de la guerre pour renforcer leurs positions, c'est probablement la règle. Mais qu'ils aient un rôle significatif dans les rangs des insurgés est un mensonge que n'accréditent, pour l'heure, que d'insaisissables témoignages commandités par un kadhafisme à bout d'arguments et aux abois.

J'ajoute que la meilleure manière de livrer la Libye au chaos serait d'abandonner au milieu du gué ceux que nous avons encouragés et, à la dernière minute, de céder aux sirènes qui voudraient nous convaincre de sauver ce qui peut l'être du régime de Kadhafi. Lui, pour le coup, est non seulement un massacreur de civils, un haïsseur patenté de l'Occident et des valeurs démocratiques, l'ennemi déclaré du printemps arabe et, demain, africain - mais l'un des champions du monde, toutes catégories confondues, du terrorisme. Plus que jamais, cet homme-là doit dégager.