On s’inquiète en Europe de voir que le printemps arabe a débouché sur l’arrivée au pouvoir des islamistes. Faut-il s’en inquiéter?
C’était totalement prévisible ! On a parlé de révolution "Twitter" ou "Facebook", mais il y a une totale incompréhension de cette partie du monde de la part des Etats-Unis.
Nous sommes en train de voir l’émergence d’une sorte de califat. La force dominante dans ces pays sont les Frères musulmans. Ils sont organisés. Ils promettent de combattre la corruption, une promesse qui n’a pas encore été testée.
Les Frères musulmans sont comme Alexandre Kerensky, lors de la révolution russe. Ils disent tout ce qu’il faut dire. L’étape suivante risque de voir émerger les salafistes, les plus cohérents et les plus engagés (NdlR, Kerensky fut l’un des avocats de la lutte contre le régime tsariste, mais fut balayé ensuite par les bolcheviques).
Pour en revenir à la Syrie, est-ce que les Russes peuvent trouver un dénouement diplomatique ?
Non. Tout ce qu’ils peuvent faire, c’est postposer une décision des Nations unies. Mais il n’y a rien que puisse faire l’Onu. C’est comme en Libye. On a pu précipiter la chute de Kadhafi, mais je ne vois pas d’autre solution en Libye que les Frères musulmans. Et même avec eux au pouvoir, il y aura des divisions entre Tripoli et Benghazi. Vous pouvez détruire un pouvoir centralisé, mais au bout du compte, vous vous retrouverez avec les mêmes divisions ethniques qui existaient auparavant. Ce sera la même chose en Syrie.
L’Egypte reste-t-elle un pays central dans le monde arabe ?
Oui, ce qui s’y passe est important. L’Egypte pourrait être un modèle. Les militaires vont tenter de se maintenir au pouvoir le plus longtemps possible, mais finalement, ils devront céder. Par ailleurs, je ne vois pas comment la monarchie jordanienne pourra se maintenir si nous avons une vraie révolution dans une Egypte dirigée par les Frères musulmans, en Syrie et avec un Irak divisé.
Sommes-nous en train d’assister à une révolution ?
Oui. Il suffit que l’un de ces pays réussisse. Mais, pour le moment, c’est plus vers une guerre civile régionale que l’on tend, comme la guerre de cent ans. Les frontières de la région ont été fixées arbitrairement. Et au milieu de tout cela, vous avez cette chose étrange qu’est Israël. On l’ignore pour le moment. Mais si j’étais israélien, je serais terrifié.
Adiós a Nihil Obstat | Hola a The Catalán Analyst
Después de 13 años de escribir en este blog prácticamente sin interrupción, hoy lo doy por clausurado. Esto no quiere decir que me haya jubilado de la red, sino que he pasado el relevo a otro blog que sigue la misma línea de Nihil Obstat. Se trata del blog The Catalán Analyst y de la cuenta de Twitter del mismo nombre: @CatalanAnalyst . Os los recomiendo.
Muchas gracias a todos por haberme seguido con tanta fidelidad durante todos estos años.
jueves, 29 de diciembre de 2011
"Oriente Medio camina hacia una guerra civil de cien años"
Robert Baer, ex agente de la CIA: